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Depuis 2013, le Groupe Mammalogique Breton étudie la migration des chauves-souris en Bretagne. L’automne 2016 a sonné la fin des travaux de terrain et les données récoltées ont été analysées début 2017. Les résultats de cette étude viennent tout juste d’être finalisés et synthétisés dans un rapport final.

Cette étude, initialement portée avec les régions Normandie (Groupe Mammalogique Normand) et Pays de la Loire (Groupe Chiroptères Pays de la Loire), n’a pu être lancée qu’en Bretagne en 2013. Suite à une première année consacrée au test et à l’installation du matériel, deux protocoles (un protocole nichoir et un protocole enregistrement acoustique automatique) ont été mis en œuvre pendant trois années consécutives (2014-2016).

Le premier protocole basé sur le contrôle de 100 nichoirs à chauves-souris implantés sur deux sites du sud de la Bretagne (Vannes (56) et Redon(35)), n’a pas donné les résultats escomptés suite à une absence de colonisation par les chauves-souris.

MigrRedon

Le second protocole fondé sur l’enregistrement automatique d’ultrasons de chauves-souris sur cinq stations pendant trois mois par années, a lui permis d’obtenir des résultats intéressants. Une première caractérisation du phénomène de migration en Bretagne peut être synthétisée comme suit :

  • la Bretagne est bel et bien située sur un axe de migration de Pipistrelle de Nathusius et probablement de Noctule de Leisler.
  • la migration de ces espèces a principalement lieu en Haute Bretagne (à l’est d’une ligne Saint-Brieuc/Vannes). Le flux de migration en Basse Bretagne (ouest de la région) serait plus atténué et probablement diffus.
  • la migration automnale est plus intense et plus concentrée dans le temps que la migration printanière qui semble plus délicate à mettre en évidence.
  • la migration de la Pipistrelle de Nathusius en Bretagne intervient principalement entre le 20 septembre et le 10 octobre lors de nuits sans pluie et de vents faibles (inférieurs à 20km/h) orientés aux secteurs nord à est.

Ces différentes données sont inédites et précieuses. Elles pourront notamment guider la prise en compte des chiroptères dans le cadre de l’implantation et l’exploitation des éoliennes en Bretagne dans l’objectif de réduire la mortalité de chauves-souris observée sous certains parcs éoliens bretons. Il reste cependant beaucoup à découvrir sur ce phénomène de migration des chiroptères à commencer par une caractérisation de la migration printanière et une perception géographique plus fine des routes de vols migratoires.

Nous remercions nos partenaires, la Région Bretagne, les Départements des Côtes d’Armor, d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan, l’Institution d’Aménagement de la Vilaine et la Ville de Vannes pour avoir soutenu ce projet d’étude. Nous remercions également chaleureusement l’ensemble des bénévoles, naturalistes et sympathisants qui ont participé à la fabrication, la pose et la relève du matériel sur le terrain.

Le rapport détaillé est disponible dans nos documents téléchargeables.

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