
Ronan Nedelec, administrateur et chiroptérologue (hyper)actif du GMB dans le secteur de Lannion coordonne depuis plusieurs années le comptage des colonies de Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) du Trégor costarmoricain. Il nous propose en 2019, une synthèse de ces dénombrements :
Le dénombrement des effectifs de Grand rhinolophe est effectués depuis de nombreuses années par le Groupe Mammalogique Breton et Bretagne Vivante. Ce bilan tient compte des 10 dernières années de données (2009-2019) car ce sont les plus complètes.
L’hibernation des grands rhinolophes est principalement réalisée dans d’anciens souterrains de fortifications militaires du mur de l’Atlantique. Quelques animaux hivernent également dans des caves de châteaux (10 à 20 individus à Kergrist) ou dans les sites d’été lors d’hivers doux. Deux sites, le Grand rocher à Plestin-les-grèves et un souterrain de Louannec, regroupent la majorité des effectifs connus.
Ce bilan ne prend en compte que les principaux sites côtiers pour les comptages hivernaux.
Les regroupements estivaux de mise bas sont assez atypiques pour l’espèce car composés de plusieurs (5) sites proches. De part la forte fluctuation d’effectifs, ces sites sembleraient fonctionner comme une « méta-colonie » (des analyses génétiques sur le guano seraient éventuellement intéressantes à conduire pour vérifier cette hypothèse avec les informations sur les échanges d’individus qu’elles apporteraient).
Trois regroupements ont lieu dans d’anciennes dépendances de fermes (Trémel, Ploumilliau, Trébeurden). Un quatrième site est situé dans une partie non habitée de château (Ploulec’h). Enfin le dernier site est situé dans un vide sanitaire en dessous d’une véranda (Treduder).