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Suite à la présentation récente du plan de rénovation énergétique des bâtiments par le Ministère de la transition écologique et solidaire et a une présentation très alarmiste de l’impact de ce plan sur les Chiroptères par le Muséum d’Histoire Naturelle de Bourges lors des dernières rencontres nationales chiroptères (Bourges – mars 2018), le GMB a souhaité informer les acteurs de ce grand chantier pour une meilleure prise en compte des chauves-souris.

La rénovation énergétique des bâtiments passe par la mise en œuvre d’un programme de travaux ambitieux destiné à lutter contre le réchauffement climatique et la précarité énergétique. Ces travaux que nous jugeons nécessaires et urgents peuvent cependant conduire à des destructions de gîtes et d’individus de chauves-souris car la plupart des chiroptères utilisent les habitations humaines pour s’abriter. Ces gîtes peuvent s’établir dans une multitude d’espaces confinés comme des fissures de maçonneries, des coffrages de volets roulants, des joints de dilatation ou derrière des corniches, autant de ponts thermiques destinés à être comblés et supprimés dans le cadre du plan de rénovation énergétique. Ces destructions de gîtes et d’individus d’espèces protégées sont interdites en France, d’autant que les espèces principalement concernées par ces gites (Sérotine, Pipistrelles et Noctules) subissent depuis plusieurs années une chute marquée de leurs effectifs. Ce grand programme pourrait donc avoir des conséquences désastreuses sur des populations déjà bien affaiblies par une multitude d’autres menaces : pesticides, destruction des milieux naturels, éoliennes, pollution lumineuse, dérangements, acte de malveillance, …

Le GMB a donc fait parvenir dans le courant du mois de juillet 2018 un courrier de sensibilisation à plus de 112 acteurs de ces travaux (EPCI, DDTM, CAUE, ANAH, Préfectures, DREAL, Région, Départements) sur le territoire de la Bretagne et de la Loire-Atlantique.

La préservation des Chiroptères et la rénovation des bâtiments sont compatibles dès lors que ces enjeux sont identifiés et intégrés bien en amont des travaux. De nombreuses solutions techniques existent et font l’objet d’un guide publié par le CEREMA.

Espérons que ce courrier puisse avoir un impact positif et que la lutte contre le réchauffement climatique et la précarité énergétique intègre pleinement la Biodiversité.

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