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Lors de la prospection organisée en juin 2013 par le GMB en Ille-et-Vilaine, la découverte à Cuguen de noisettes rongées par le Muscardin a permis de valider un nouveau carré pour l’atlas régional en cours. Un carré en fait un peu particulier, puisqu’il permet d’unir en un seul tenant une aire qui, allant de la région de Guingamp à celle de Châteaubriant, inclut la très grande majorité de l’espace occupé par l’espèce en Bretagne. Un seul isolat important demeure désormais, au nord-est du Finistère.

Cette continuité des carrés suggère une continuité des peuplements qui reste, bien sûr, dans le détail encore à prouver. Mais nous sommes déjà loin du modèle de populations isolées, confinées à des boisements de grande taille, qui prévalait dans la littérature il y a quelques années.

Cette aire de répartition continue et relativement vaste peut être source d’optimisme, mais aussi paradoxalement d’inquiétude : C’est une configuration qui, en effet, semble impliquer que l’espèce ne peut se maintenir que dans des zones étendues et que l’isolement d’une population donnée conduit à terme à son extinction.

Enfin, cette aire est probablement formée d’un enchaînement complexe de de sous-populations interconnectées. En termes de conservation, si cela était vérifié, cela signifierait que des évolutions relativement limitées du milieu, qui briseraient des connexions clés, pourraient entraîner à de vastes échelles des conséquences extrêmement néfastes pour l’espèce.

Il est pour finir intéressant de noter que l’élaboration de la carte de répartition, loin d’être un exercice purement formel, permet déjà une meilleure compréhension des menaces qui pèsent sur le Muscardin. Et permettra, il faut l’espérer, d’envisager des pistes concrètes pour sa protection.

Carte_Muscardin

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